Nous avons testé les box repas 100% namuroises

Le chef Ludovic Vanackere et les artisans de Bossimé proposent des repas locaux prêts en 10 à 15 minutes

Le pari est de proposer une alimentation durable à la fois pratique, goûteuse, durable et zéro déchet.

Pendant un mois, une box repas namuroise (une alternative à HelloFresh et Cie) a été mise à disposition de quelques clients en test. Aujourd’hui, la version définitive des box repas en mode batch cooking est proposée à tous. « Le batch cooking, c’est passer du temps le week-end pour préparer ses repas afin de faciliter les repas de la semaine. Le principe de notre offre, c’est ça, sauf qu’on fait tout en amont et que les clients n’ont que 10 à 15 minutes de travail chez eux pour déguster des recettes variées équilibrées, avec des produits de saison et issus d’une agriculture durable », explique le chef Ludovic Vanackere.

La différence entre cette box batch cooking et les plats préparés à réchauffer, c’est que les aliments sont frais, emballés séparément (on peut enlever un ingrédient qu’on n’aime pas, par exemple) et qu’on garde le geste de cuisiner, même si le temps est réduit.

Ce ne sont pas les recettes du restaurant gastronomique L’Atelier de Bossimé qui sont proposées, mais des plats familiaux, le talent des cuisiniers professionnels en plus. Nous avons pu essayer le concept, en qualité de clients comme les autres testeurs, afin de partager nos impressions.

> Une box vraiment namuroise. Beaucoup saupoudrent l’un ou l’autre ingrédient local sur les éléments d’une box repas provenant du monde entier. Ici, la viande vient de la boucherie Originelle (Emines) qui se fournit auprès de fermes proches. Les carottes et autres légumes sont cultivés sur les terres de Bossimé ou dans les environs, les œufs viennent de la ferme de Frocourt, les produits laitiers de la ferme de la Béole… Une liste de producteurs non exhaustive se trouve sur le site. Tout est transformé dans les cuisines des Artisans de Bossimé.

> Il y en a pour tous les goûts. Six nouveaux plats frais sont proposés chaque semaine et en version individuelle : deux avec viande, deux avec poisson et deux à base de légumes. Il est possible de panacher le repas familial en fonction des goûts de chacun. « Des classiques pasteurisés, avec une conservation plus longue, sont proposés toute l’année comme les pâtes à la bolognaise et d’autres resteront un long moment comme les boulettes. On peut aussi commander aussi des snacks sucrés et salés : soupes, tapenades, cakes… ».

> Une solution rapide. « L’idée n’est pas de détourner les Namurois de leur petit boucher pour les repas faits maison ou d’aller au restaurant, mais de proposer une solution à la pizza ou la lasagne sortie du congélateur en dernière minute parce qu’il est tard quand on rentre du boulot et qu’on n’a plus le temps de cuisiner. Il s’agit aussi de libérer du temps, d’alléger la charge mentale : pas besoin de faire les courses, de penser au menu et de passer une heure en cuisine pour faire manger un repas complet aux enfant (ou sans eux) : 15 minutes suffisent », explique Ludovic Vanackere.

> Un service flexible. Pas de mauvaise surprise parce qu’on aurait oublié de suspendre un abonnement, comme on peut en avoir la blague par ailleurs : on peut commander ce qu’on veut quand on veut et aller chercher sa box à Loyers ou bien se la faire livrer gratuitement si on est dans le périmètre de livraison. « Pour l’instant, les box sont disponibles le samedi, mais le but est d’étendre ça au vendredi fin de journée et au dimanche. Les livraisons devraient aussi s’étendre davantage dans le Namurois, mais notre ambition n’est pas d’aller au-delà », précise l’initiateur du projet qui insiste sur le fait que, si les commandes e font en ligne pour plus de facilité, il s’agit d’un service personnalisé et humanisé. « C’est Victoria qui répond aux mails, pas un algorithme. On trouve des solutions pour déposer les repas au frais avec des glaçons si le client n’est pas là… ».

> Une box créatrice d’emploi. Ce service de box repas n’est pas un produit destiné à engranger des recettes pour compenser la fermeture du restaurant pendant la crise du covid-19, mais un projet qui s’inscrit dans la ligne affichée par Ludovic Vanackere depuis plusieurs années. « On veut à la fois promouvoir une alimentation durable qui fait vivre décemment les producteurs locaux et nourrit correctement les Namurois avec de la qualité. Et, ce faisant, créer de l’emploi durable. On est

d’ailleurs en train de recruter un cuisinier de plus pour préparer les recettes, un logisticien. On aura encore besoin, d’ici peu et à mesure que la clientèle augmentera, de renfort », annonce le chef.

Infos : www.arti-box.be/90-box-repas-batch-cooking

Magali Veronesi

Zéro déchet : un lave-vaisselle qui n’utilise que 2 litres pour laver 40 bocaux

Le zéro déchet n’est pas un objectif facile à atteindre. Ceux qui s’y sont frottés peuvent attester du travail et du temps que cela prend. Pourtant, les Artisans de Bossimé ne veulent pas prendre de raccourci. Ils ont testé plusieurs systèmes de contenants réutilisables et ont fini par acheter un stock énorme, de plusieurs palettes, de plats en verre et en pyrex, de bocaux et de wecks de plusieurs formats.

« Il faut 3 ou 4 contenants pour chaque plat, donc cela fait plusieurs palettes pour le roulement. Pour le reste, on n’est pas encore tout à fait zéro plastique. Mais on y travaille. Reste à trouver une solution pour les viandes et les poissons qu’on emballe pour l’instant sous vide », détaille Ludovic Vanackere qui utilise des récipients en verre réutilisables sous caution pour tout le reste.

Un choix qui demande une logistique énorme et beaucoup de manutention pour remplir les bocaux à la main proprement, reprendre les récipients usagés chez les clients en livraison, les nettoyer impeccablement avant de pouvoir les réutiliser. « Il est clairement plus facile et parfois moins cher d’utiliser des boîtes jetables, mais on n’a pas envie de passer par là donc on y croit », assure le chef de cuisine et d’entreprise.

Alors les Artisans de Bossimé ont poussé le souci du durable jusqu’à investir dans un lave-vaisselle dernière génération, plus écologique et forcément plus cher, qui n’utilise que deux litres d’eau pour nettoyer 40 contenants. Il utilise des produits de lavage spécifiques : des bactéries non toxiques pour l’humain et l’environnement. Mais ce n’est pas tout

« Ce lave-vaisselle permet d’utiliser moins d’énergie puisqu’il récupère la vapeur pour réchauffer l’eau du prochain lavage. On a aussi un système de panneaux solaires donc une partie de l’énergie nécessaire pour le faire tourner est auto produite. Avec notre station épuration et le système de lagunage qui filtre les eaux usées dans cailloux et les herbes, ce qu’on relâche dans la nature est propre », relate Ludovic Vanackere qui réfléchit à acquérir des véhicules de livraison électriques

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